mardi 26 mai 2009

Day 16 :: For Whom The Bell Tolls

Passant, ne pleure pas ma mort
Si je vivais tu serais mort....

08:30 Déjà en retard, J se livre à ses rituels de fugitif parano. Coup d'œil par le judas, à travers les volets, ouverture de la porte en deux temps : d'abord rester derrière la porte, puis dégager le chemin par un petit jet. Toujours. Personne dans le couloir. Ouverture de la porte d'entrée. Pas de voitures garées à proximité, donc pas de planque pour quiconque oserait défier J de bon matin. Coup d'œil à gauche et à droite tout en courant droit devant. Toujours personne. Passé le portail de la résidence, contrôle de la rue. RAS. Direction le métro, mode marche parano enclenché. Souvenez-vous de votre permis : coup d'œil rétro toutes les 3 secondes. Angles morts également.

08:40 À 200m de la résidence, un lapin surgit d'un buisson, plutôt lourdement armé. J entame une course effrénée dans le dixième de seconde qui suit. Mais il est déjà trop tard... Brenda tombe, heurte le bitume. L'impact résonne dans la cité de Mermoz Nord. Quelques pigeons s'envolent... Puis plus un bruit aux alentours, pas un seul témoin. J agonise intérieurement, frappé au dos par un jet mortel. Lentement, il tombe à genoux, puis s'effondre face contre terre. La vie l'avait déjà quitté avant même qu'il ne touche le sol.

Epitaphe empruntée à Robespierre. N'hésitez pas à exprimer votre soutien aux proches de J dans les commentaires. Paix à son âme tourmentée.

lundi 25 mai 2009

Day 15 :: Round II :: Alive & kickin'

Le deuxième round du jeu a sonné. Une espèce nouvelle de tueurs a vu le jour ce samedi après-midi. Tous assoiffés de meurtres à l'eau, tous aussi dangereux les uns que les autres. Car aujourd'hui, tous les participants ont tué. Les faibles ne sont plus. 150 personnes s'apprêtent à se livrer à une semaine férocement animée... Il ne pourra en rester qu'un seul.

Nouvelle cible acquise. J'en dirai plus quand le moment sera venu, pas question de compromettre mes stratagèmes dans cette deuxième phase du jeu. Aucune pitié, aucune baisse de vigilance. Il ne faut rien laisser au hasard. Agir en professionnel. Go.

xx:20 Petit coup de fil chez Axel. Je me fais passer pour un pote de son école, habitant à côté et chargé de lui remettre un formulaire de la part de la secrétaire. Il est méfiant mais descend quand même. La main dans la poche, il m'ouvre la porte d'entrée. Règlement de compte à la O.K. Corral en plein Lyon 7. Mais Axel n'est pas assez rapide. Je dégaine en premier et lui perfore le thorax dans la seconde. Si j'avais pu réclamer la photo finish, ou plutôt la vidéo finish, on aurait pu clairement voir la victime soupirer avant même que le jet mortel n'atteigne sa poitrine. Le pauvre bougre en a souillé son froc. Bon ok, c'est son pistolet de poche qui fuyait... Mais n'empêche ! Vite fait, bien fait. Au suivant...

vendredi 22 mai 2009

Day 12 :: Where is (s)he?!

Pour ceux qui n'auraient rien compris au Day 10, c'est normal. Voici la version française : "À mes chères cibles : vous êtes comme morts. J'ai décortiqué la moindre information que j'ai pu trouver sur vous. Je connais vos proches, je connais vos entreprises, je sais quels sont vos hobbies, et par dessus tout... je sais où, quand et comment vous liquider."

Voilà pour le regard en avant. Le regard en arrière est moins fun. Toujours aucun signe de mon traqueur... Je commence presque à regretter cette semaine de solitude ! Toutes ces sorties de mon domicile et mon boulot en mode ninja warrior, strafe à gauche, strafe à droite, tout ça pour rien. Ce matin je n'ai même pas pris la peine de sortir ma belle Brenda en arrivant près de mon lieu de travail. Mais demain, tout va changer. Car cette nuit se déroulera un drame des plus monstrueux : le suicide collectif de tous les tueurs n'ayant pas honoré le moindre contrat. Et cela pourrait également comprendre mes cibles... Fort heureusement, je leur épargnerai très certainement ce geste fatal. Car ce soir, je tue.

Demain, c'est une autre histoire. Un nouveau traqueur voudra ma peau, mais je l'attends de pied ferme. Une main sur la pompe, un doigt sur la gachette.

18h30 Décidément... Traqueur invisible, cible invisible... Vivement demain que tout cela change, car ces dernières journées n'ont pas été bien palpitantes ! Sylvain, il faut dire que tu n'es pas très honnête. Partir en formation en dehors de Lyon jusqu'au 3 Juin... Pas sympa tout ça ! À moins que ton collègue vendeur te protège en trouvant un joli mensonge... Vendeur ? Oui, je parle bien de la boutique Orange dans la galerie marchande de Carrefour ! Malgré la fausse adresse que tu as renseignée, je t'ai retrouvé... On me la fait pas à moi ! Mais quoi qu'il en soit, cette nuit tu subiras les foudres des méchants organisateurs... Quatre jours de répit ne t'ont pas suffi, tant pis pour toi et ton coéquipier Raph, webmaster du site de son club de badminton à Givors, chargé d'affaires à M.U. à Villeurbanne. Mouahaha... les prochaines cibles vont ramasser...

mercredi 20 mai 2009

Day 10 :: Full throttle

dkofdn@wz:/# cd ~/cibles2
dkofdn@wz:~/cibles2# ./analyze

- Recherche en cours................................OK
- Cibles détectées
- Collecte de renseignements en cours...............OK

- Données générées dans data.xml

Done.


dkofdn@wz:~/cibles2# ./planify data.xml >> cibles2.xml
dkofdn@wz:~/cibles2# kill cibles2.xml
bash: kill: command not powerful enough
dkofdn@wz:~/cibles2# destroy cibles2.xml
bash: destroy: command not powerful enough
dkofdn@wz:~/cibles2# anihilate -NoMercy cibles2.xml

Press <Enter> to begin...

mardi 19 mai 2009

Day 9 :: Stone Cold Killer

04:30 Le réveil sonne. Cette fois sera la bonne. Je le sens. Après la triste et ridicule défaite d'hier soir, je me suis interdit de rentrer sans avoir les mains trempées.
05:05 Ouverture de la bouche de métro.
05:15 Le premier bus arrive.
05:30 Ok j'y suis. Billel, dans quelques minutes ou quelques heures, tu trépasseras.
06:00 Joli lever de soleil.
06:13 Quelqu'un urine bruyamment... J'ai horreur des personnes qui visent le milieu de la cuvette...
06:22 Un réveil sonne.
06:25 Des céréales tombent dans un bol.
06:30 Une voisine un peu frappée discute avec son chien, puis sort le balader.
06:50 Je les entends. Billel et sa copine. Petites engueulades de bon matin, quel couple mignon...
07:10 Billel sort. Je le vois sur l'écran de mon ipod touch, qui s'avère être un excellent miroir d'appoint. Il décèdera quelques marches plus tard, de plusieurs gouttes d'eau extrêmement bien placées. Pleine tête. Un travail propre et soigné, il n'a eu le temps ni de comprendre, ni de souffrir. Très sympathique, le jeune Billel ! Malheureusement il est en retard et doit filer au boulot. Il prend quand même le temps d'en rire et de me féliciter chaleureusement. Sa compagne me livre alors son code. Il est chef d'équipe ! Deux pour le prix d'un ! Connecté via mon ipod touch à une borne FON, je rentre aussitôt le code et récupère ma nouvelle cible. A job well done.


Les autres pages de ce journal ont été mises à jour. J'ai rajouté tous les détails croustillants qu'il me tardait de publier... N'hésitez pas à tout relire en diagonale !

lundi 18 mai 2009

Day 8 :: Fear of the dark...

Je vous ai manqué ? Petit week-end en Savoie, toute une journée de marche le Samedi puis repos le dimanche, qu'est-ce que c'est bon ! Je n'allais quand même pas en parler sur ce cyber-journal avant de partir ! Quoique mon traqueur semble avoir abandonné l'aventure, je ne risque pas grand chose. Mes cibles sont toujours cruellement furtives, limite fantomatiques, malgré quelques stratégies bien pensées. Mais il reste encore deux jours, je ne désespère pas. Mais je commence à redouter le fondu au noir qui menace de tomber dans la nuit de demain...

13:00 Nouvelle mission de reconnaissance dans l'immeuble de Billel. Cette fois il faut absolument trouver quel est son appartement. Ô joie ! Il a enfin scotché une étiquette avec son nom sur sa boîte aux lettres et sa porte. Tiens toi bien Billel, je ne te donne pas plus de 24h à vivre.

16:50 En route pour le domicile de la future victime. Ma fidèle espionne Leïla m'accompagne, à deux c'est toujours mieux. A peine entrés dans l'immeuble et engagés dans l'escalier, nous croisons un jeune couple dont le mâle ressemble très fortement aux photos récoltées ! Je fais aussitôt marche arrière. Ils sont dans la rue, à quelques pas à peine ! Je m'élance derrière lui, l'arrose copieusement. Sa réaction ne se fait pas attendre : "Aaaah noooon tu m'as euuu !" Je jubile ! Quel bonheur d'avoir enfin tué... un ami de ma cible. Dégoût total, il lui ressemble comme deux gouttes d'eau mais ce n'est pas lui. Il tente de m'embrouiller mais le pauvre bougre n'est pas si malin : il laisse entendre qu'il sort de chez Billel, et que celui-ci est bien chez lui. A nous deux.

17:10 Nous nous postons dans la cage d'escalier, juste au-dessus de sa porte. Pas de doute, il est là. Plutôt bruyant même ! Il y a pas mal de monde, tendons l'oreille...

17:45 L'un des invités lâche un majestueux "Hé Jérome !". Ils sont là tous les deux ! Il faut mettre toutes les chances de notre côté. J'appelle les renforts : mon fidèle co-waterkiller, Dimebag, ne devrait plus tarder.

18:15 Dimebag me fait sonner. Il ne connaît pas le digicode, j'hésite un moment avant de me décider à descendre voir si il arrive. Leïla restera en haut, portable sous la main, au cas où il se passe quelque chose. A peine descendu d'un étage, la porte de Billel s'ouvre. Quelqu'un en sort, il descend. Je continue : la fin du premier tour du jeu est dans à peine 31h, je ne peux pas me permettre de prendre le moindre risque. Me faire arroser forcerait mon équipe à s'abstenir de les traquer durant 24h. Arrivé dans la rue, je cours me mettre à couvert et observe la porte d'entrée. Il en sort un voisin, chevelu, barbu, hors jeu. Soulagé, je cherche Dimebag de vue. Contre toute attente, Leïla sort à son tour de l'immeuble et court vers moi. Echec lamentable... Jérome était descendu entre le voisin et moi, et a profité du moment où je traversais la rue pour s'échapper... Dimebag et Leïla retournent se planquer, pour ma part on m'attend ailleurs, je dois disparaître dans l'ombre... fou de rage.

vendredi 15 mai 2009

Day 5 :: Cyberspace

Tentons d'obtenir plus d'info de Billel. Hmm. Un pote commente régulièrement son activité Facebook. Essayons de le contacter ! Petit échange de messages.

Laura C.
Slt sa va ? Je sui une copine à Billel et il rep pas sur facebook torai pa son portable par hasar ? C pr sa voiture !
Biz, Lo

Jerome M.
ui bien merci koi tu le koné a ta pa sont num sa sré pa un gétapan sa par hasar???????????biz

Laura C.
un koi????? g rien compri lool

Jerome M.
lol nn rien rien tien sont num la miss 06xxxxxxxx voila bizz

Laura C.
merci c cool!!!! kiss

Cette fois c'est sûr. Je suis diabolique. Quel machiavélique "gétapan" !

jeudi 14 mai 2009

Day 4 :: Stealth mode enabled

xx:xx A l'heure où j'écris ces quelques mots, j'ai déjà plus d'une ligne en réserve pour ce blog. Cependant, ces 3 jours à traquer inlassablement mes cibles sans jamais en voir le bout du nez me forcent à accentuer la censure. Rassurez-vous, tout sera publié très bientôt... J'avance peu à peu, je découvre quelques autres pistes qui pourraient s'avérer *très* intéressantes. Je crois que je suis tombé sur deux des cibles les plus difficiles de cette édition de Street Wars. Mais eux sont tombés sur un hitman des plus coriaces, prêt à tout pour les abattre. Pas question de tirer dans le tas. Non, leur mort sera planifiée, rapide et propre.

Les éléments inédits en question ont été publiés, retrouvez-les sur les articles précédents !

mercredi 13 mai 2009

Day 3 :: Trying too hard...

xx:xx "- Alors, t'es pas mort ? - Non. - T'as tué ? - Non plus... - On prend un café ?" Si j'aimais ça j'en aurais bien pris un... car ma nuit fut courte. Concentré à nouveau sur Jérome, réveil à 4h45, petit tour de TCL. J'avais repéré deux horaires de bus qu'il est susceptible de prendre. Le premier bus arrive, je monte car une tête me semble suspecte. Après tout, il a bien pu monter à l'arrêt d'avant ? Ce n'est pas lui, mais vraiment pas du tout. Je descend à l'arrêt suivant pour attendre le prochain bus. Il n'y est pas ! Très bien mon cher Jérome, là je ne déconne plus. Je connais tes horaires, je suis encore dans les temps pour attendre ton lieu de travail en métro. Arrivé sur place, je m'adresse directement à l'accueil, ne prenant même pas le temps de m'inventer un quelconque mensonge pour être plus crédible. Les employés pointent à 5h30 le matin, et partent souvent en avance, vers les 14h... Je suppose que Jérome a un bus privé pour l'emmener puisqu'il dit s'y rendre en TCL, or il y a bien 30 minutes de trajet minimum entre ses cases "Maison" et "Boulot". Je tenterai encore une fois de l'exécuter sommairement à sa sortie.

13:30 Dans 1h, fin de journée pour Jérome. Pas de Jérome. 1h d'attente, puis je craque : j'appelle un numéro que l'on m'a donné ce matin. Je m'étais dit que je l'utiliserai en dernier recours, pour savoir s'il travaille vraiment là. La réponse est claire, nette et précise. Un brin décevante aussi. Jérome ne travaille plus ici. Je commence à en avoir un peu ras-le-bol de ces cibles fantômes. Va falloir assurer pour ne pas me faire éjecter d'ici mardi prochain...

16:15 24h depuis mon petit stratagème de l'appât "compte Facebook". Billel n'est pas (encore) tombé dans le panneau. Peut-être n'est-il pas très actif sur Facebook ? Espérons.

17:00 Billel accepte la demande d'ami de Laura C. Petite victoire ! J'ai accès à ses photo, et bien d'autres info utiles. Il vend une voiture... intéressant ! Laissons lui un message stylisé "kikoolol", c'est ce qui se fait de mieux en ce moment je vous assure.

Laura C.
ooo jvien davoir mon permi sa peu mintéressé lol

18:00 Excursion au domicile de Jérome. Pas facile de trouver un logement de fonction dans ce parc immense qu'est l'hôpital du Vinatier. Demandons à l'accueil. Que ferait-on dans la vie sans accueils ? Le concierge ou le mec de l'accueil joue toujours un rôle absolument essentiel dans une filature. Direction la maison de Jérome. Ok, grossière erreur, la place que nous avons choisi pour nous garer en arrivant se trouve être pile à côté, et largement visible des fenêtres de la maison. Tant pis, faisons le tour. Chance ! Des jeunes dans le jardin. Malchance...ils rentrent pour ne plus ressortir. Tentons une astuce bien fourbe : le convoquer sur son ex lieu de travail le lendemain pour signer des documents relatifs à sa fin de contrat. Le téléphone fixe du domicile renvoie directement sur messagerie, sans même sonner. Tentons le tout pour le tout. Je sonne une première fois à la porte, prenant bien garde de vérifier qu'il n'y a pas de judas. Mon cœur bat la double croche à 180, grosse montée d'adrénaline. Aucune réaction, aucun bruit... Deuxième tentative ? Toujours pas. Il est temps de rentrer, Jérome doit se douter de quelque chose. C'est la toute première fois depuis le début du jeu que ma cible peut se douter de ma présence ! Retour à la voiture, on décolle ! Vêtements portés ce jour placés dans la catégorie "ne plus porter jusqu'au 31 mai". Un vrai killer les aurait brûlés. Mais soyons raisonnables.

mardi 12 mai 2009

Day 2 :: The one who overslept

05:00 Le réveil sonne. Il est temps de partir en chasse. Ou pas.

xx:xx Le réveil sonne... à nouveau. Chasse matinale troquée contre quelques heures de somnolence baveuse, impossible de lutter. Tant pis j'irai gicler un bonhomme ce soir. Une belle journée de boulot m'attend... Aujourd'hui ça sera moi la cible, je ne connais rien de mon traqueur, la vigilance est donc de mise.

xx:xx Arrivé au boulot, je prends l'ascenseur avec quelques collègues inconnus d'un autre étage. Ils discutent un peu, l'un d'eux dit ne pas avoir encore vu son traqueur. Haha, je ne suis pas seul à jouer dans la boite, ça fait plaisir ! Allez je vais me marrer un peu... Hop je dégaine mon arme, lui pointe dessus façon "american gangsta", flingue à l'horizontale, et je sors "Ah ouais, et là tu le vois ton traqueur ?". Pour ceux qui connaissent les pub Mastercard, sa tête était...priceless ! Bonne rigolade de bon matin :)

14:30 Encore un sacré échec. Je tente d'appeler la boîte de Billel, pour connaître ses horaires de travail. J'ai un mensonge en béton pour obtenir mon info, la standardiste tombe dans le panneau tellement facilement... mais de l'accueil on me redirige vers un responsable, qui me redirige vers... un répondeur. Je ne prends pas le risque de rappeler, je ne voudrais pas me faire griller. Au moins j'ai la confirmation qu'il bosse là-bas et qu'il est aux 35h. Mouahaha, tremble vieille fripouille, ta fin est proche.

14:40 Déjà 39 morts depuis hier. 39 personnes se sont fait sommairement tremper la gueule par des psychopathes aquaphiles sans scrupules. Sur le forum, certains se vantent déjà d'avoir exécuté plusieurs pauvres cibles. D'autres annoncent timidement avoir arrosé leur première victime, prétendant être gênés d'avoir causé du tort. Je n'y crois pas une seconde. Car je sais que dans ce jeu ces mêmes petits tueurs du dimanche sont de vrais hitmen en puissance. Dans quelques jours ils tueront froidement, vite fait bien fait. De mon côté, toujours bredouille, pourtant ce n'est pas faute d'essayer. Et je n'ai toujours pas aperçu celui, celle, ceux ou celles qui me traque(nt). La parano m'envahit peu à peu. Plus je réfléchis aux mensonges, aux plans, aux méthodes les plus élaborées pour arriver à mes fins, plus j'espère que je n'aurai pas affaire à un type comme moi-même...

16:50 Création d'un compte Facebook au nom et à la photo d'une amie du collège de Billel, trouvée sur trombi.com. Ajout de la cible en question dans mes amis... tombera-t-il dans mon piège ? J'ai vraiment besoin de plus d'informations sur ma future victime.

17:00 Je me rends chez Billel. Petit tour dans la rue, personne à l'horizon. Un mec prend l'air à sa fenêtre du 1er. Il me donne gentiment le digicode à moi, pauvre ami d'un résident qui m'attend chez lui mais ne répond pas au téléphone. Quelque part c'est assez effrayant de se rendre compte qu'on arrive à mentir aussi facilement. Mais la fin justifie les moyens, aucune pitié ! Malheureusement, aucune boîte aux lettres à son nom, ni aucun appartement. Je sonne à quelques portes, personne ne le connaît, personne n'a vu sa tête. Un jeune discute un peu trop du jeu et de ma cible avec moi, la parano m'envahit : et si c'était un colloc, un complice, chargé de m'observer puis de décrire ma trombine au principal intéressé ? Retour au bercail. Toujours aucune trace d'un éventuel traqueur... Je suis relativement serein en ce moment, il ne faudrait pas que j'en vienne à manquer de vigilance.

lundi 11 mai 2009

Day 1 :: First Steps...

00:10 Aucun mail, le site de Street Wars Lyon est en maintenance. C'était à prévoir vu le nombre d'inscrits, le temps de propagation des mails, etc. Qu'à cela ne tienne, je découvrirai nos cibles au réveil.

06:00 Réveil difficile mais motivé. Deux tarés m'attendent sagement sur ma page "Votre cible". Le premier, tête de tueur, Billel, se rend au boulot en voiture, mais habite près de mon boulot. Pas trop mal. Le second, Jérome, a jugé bon de faire le guignol sur sa photo. Un bon gros majeur horizontal souligne son visage de simplet, qu'il tente de dissimuler par la qualité immonde et l'éclairage bien faible de sa photo. Vivement que je l'arrose qu'il puisse ranger son doigt dans sa poche...ou ailleurs. Allez pas de temps à perdre, direction son boulot.

07:30 J'arrive devant son boulot : énorme portail, "Hospices Civils de Lyon". Un rapide coup d'oeil à la situation : des blouses blanches défilent à vitesse grand V derrière une fenêtre, des camions déchargent des sacs de textiles... Ok, je suis devant la grosse blanchisserie des hôpitaux de Lyon. Je me poste assis sous l'arrêt de bus juste en face de l'établissement. Pratique car je suis protégé et je passe pour n'importe quel mec qui se rend au boulot.

08:00 Toujours rien. Personne n'entre, personne ne sort. Etant donné l'heure, à mon avis il est trop tard. On ne commence pas à 9h en bossant dans une blanchisserie, évidemment.

08:10 Time for some social engineering. Mon plan ? Entrer et demander les horaires de travail, tout simplement. Je sors l'ipod touch et capte un réseau FON. Eh ouais je suis un mec 2.0 moi. Hop petite recherche, je trouve le nom d'une représentante du personnel orientée CGT. Merci Isabelle d'avoir recommandé ma candidature auprès des RH de la blanchisserie. Le mec de l'accueil plonge dans mon histoire la tête la première et me livre les horaires de travail du personnel. "Et bon courage pour votre entretien la semaine prochaine !". Hmmm bon il a des horaires bien tordues... 6h30 - 14h30 : des horaires de chef d'équipe ! Direction mon boulot à moi, quelques petits coups de pompe pour charger mon mini flingue à pression, ma brave petite Brenda, juste au cas où...

14:00 Rdv avec mon coéquipier Dimebag pour un massacre organisé.

14:30 Pas de cible en vue...

14:45 Toujours pas de cible, échec critique. Retour au boulot pour moi. 15 minutes d'attente c'est très peu, mais seulement 2 personnes sont sorties de l'établissement durant cette période. Pas bien glorieux.